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Rivages, 2014 |
Emmanuel Ruben nous entraine aux confins de l’Europe et de la Russie, dans un pays froid et sans mémoire, où « tout le monde a l’impression de ne vivre nulle part » et où le narrateur lui-même est gagné par la mélancolie ambiante.
Tout ici est « fata
morgana », illusion et réalité, comme cette ile croisée en
mer, qui n’existe pas mais apparait aux voyageurs et figure sur
certaines cartes – « fata morgana » qui renvoie à cet
« archipel intérieur que nous laissons derrière nous, tenant
coûte que coûte à voir dans ces mots des signes, des traces, des
empreintes d’une piste à suivre.. ».
Cette exploration
romanesque nous entraine à la fois dans la géographie et l’histoire
mouvementées de ce Nord de l’Europe dont nous entendons tous les
jours les échos inquiétants et dans les questions des frontières
et de l’identité.
Un récit à la fois très
documenté et personnel, un rythme soutenu, une écriture imagée et
colorée : La ligne des glaces est un roman qui évolue toujours
sur les lisières mouvantes du réel et de l’imaginaire .
Europe--Baltique-Russie-Diplomatie-Géographie et
histoire-Mondialisation-Cartographie-Imaginaire.
Troisième roman pour ce
jeune géographe et voyageur, après Halte à Yalta en 2010 et
Kaddish pour un orphelin célèbre et un matelot inconnu en 2013.
Christian, Cafés Littéraires