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Stock, 2011 |
« Je
suis veuf, Sylvie est morte le 12 novembre. C'est bien triste. Cette
année, on n'ira pas faire les soldes ensemble. ». Dès
l'incipit, Jean-Louis Fournier donne le ton du livre : écriture
simple, sensible, non dénuée d'humour mais sans détours.
Alors
que d'un sujet aussi dramatique – la perte de l'être aimé – on
pourrait s'attendre à un long roman larmoyant, l'auteur réussit le
tour de force de nous faire sourire. Il alterne de courtes réflexions
sur la vie d'avant avec sa femme et sa nouvelle vie de jeune veuf.
Aucun détail saugrenu ne nous est épargné, comme aucun détail
n'est épargné au survivant. De l'absurde questionnaire de
satisfaction du Père Lachaise qui conclue « recommanderiez
vous ce crématorium à un ami ? » à SFR qui recrédite à la
défunte des minutes non utilisées à jamais.
Nous
assistons à la reconstruction d'un homme et surtout à une
magnifique déclaration d'amour. Plus qu'un livre sur la mort, c'est
un livre qui aide à vivre !
Stéphanie,
Médiathèque
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