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Arte édition, 2012 |
« J'achète donc je suis »
Aristide, fils de chapelier, va suivre
la voie toute tracée qui lui est destinée : celle de commerçant.
Il commence comme simple commis dans la
boutique paternelle, part à la capitale en s'associant à un
marchant d'étoffes ambulant, devient vendeur au Petit Saint Thomas
et se marie.
Malheureusement la Révolution de 1848
le laisse sans travail.
A l'image de Napoléon III qui a
compris qu'il fallait changer les conditions de vie des Parisiens,
Aristide Boucicaut va faire de même pour les Parisiennes.
Il ouvre un magasin de nouveautés « Le
bon marché » où les femmes peuvent acheter dans un même
lieu robes, gants, draps, à des prix fixés et affichés. Elles
peuvent entrer librement, sans obligation d'achat, flâner, toucher
la marchandise. Une vraie révolution comme celle des prix. Boucicaut
a compris que s'il vendait moins cher, il vendrait plus!
La société de consommation est lancée
et la cliente devient reine.
Docu-fiction étonnant où l'on
découvre un homme qui ne cesse d'innover et qui a tout compris des
mécanismes du marketing. Parcours qui donne aussi à voir les
changements sociaux (émancipation des femmes), économiques (mécanisation de la production) et urbains (travaux haussmanniens) de
cette époque. L'imbrication de tous ces facteurs livre un récit
passionnant, où se mêlent archives et reconstitutions historiques.
Aude, Médiathèque