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Nobrow press, 2012 |
Douceur
d'un dimanche d'été
Cette BD accroche par son
petit format et sa couverture en motif de papier peint, des petites
maisons identiques alignées à l'infini. A l'intérieur, des
vignettes aux teintes pastel bleutées et orangées. Un dessin
pointilliste, comme un tableau de Seurat. Des silhouettes, des ombres
qui s'allongent avec le soir qui tombe, des vols d'oiseaux, des
nuages, des maisons dans un lotissement. Pas de dialogues ou presque,
juste des onomatopées.
C'est
dimanche, l'après-midi touche à sa fin. Deux garçons jouent avec
une console vidéo, ils ont l'air de s'ennuyer un peu, ils grimpent
sur un toit et s'assoient. Autour d'eux : un couple qui fait
bronzette dans son jardin, un avion qui passe, une montgolfière au
loin. Le temps s'étire. Il ne se passe pas grand-chose dans cette
histoire mais pas besoin d'action pour que le charme opère tant
le lecteur est envahi par la douceur de cette parenthèse de vie
suspendue.
Dimanche est la
première BD d'un jeune illustrateur britannique, Jon McNaught, qui
porte ici un regard poétique sur le quotidien, dans ce qu'il a de
plus ordinaire et paisible. Un album singulier et subtil.
L'auteur vient de publier
dans la même collection une nouvelle BD « Automne »,
récit toujours aussi délicat sur la vie des pensionnaires d'une
maison de retraite. Un auteur à suivre décidément...
Chantal, Médiathèque
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