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Elyzad, tunis, 2013 |
Dix sept
auteurs méditerranéens évoquent leur terre natale : Paul
Balta, Hoda Barakat, Marcel Bénabou, Kamal Ben Hameda, Fethi
Benslama, Karima Berger, Suzanne El Kenz, Nédim Gùrsel, Mohamed
Kacimi, Vénus Khoury-Ghata, Ida Kummer, Dominique Le Boucher, Rosie
Pinhas-Delpuech, Leïla Sebbar, Minna Sif, Wassyla Tamzali, Alain
Vircondelet.
« Quitté,
oublié, aimé, mal-aimé, perdu, interdit, le pays natal devient
dans l’exil un territoire littéraire reconstruit par la mémoire ».
Minna Sif est
née à Propriano en Corse, a grandi à Marseille dans une famille
berbère venue du Maroc. Devenue écrivain, se disant enfant de la
diversité culturelle et du bilinguisme , elle anime à Marseille des
ateliers d’écriture et a titré sa contribution « Une langue
est un pays ». Tout un programme pour celle qui écrit :
« Mes langues maternelles sont mon pays natal ».
Le berbère, le
corse, le français, l’arabe , Minna enfant n’établissait
aucune hiérarchie entre ces langues et les investissais avec la même
curiosité et la même confiance. Plus tard elle nous raconte
comment, par la grâce des langues , elle a voyagé du pays de ses
parents ( le Maroc qu’elle ne connaissait pas) au sien (la France)
et comment le français et le berbère sont devenus pour elle langues
du lien .
Rien d’étonnant
à ce qu’aujourd’hui elle soit invitée par les Cafés
Littéraires à animer des ateliers d’écriture à Pracomtal avec
des collégiens et des mères de famille dont les écrits donneront
lieu à une revue d’actualité qui paraitra au moment de la
prochaine édition des Cafés en Octobre.
Disponible à la
Médiathèque : Massalia Blues ( Alma, 2013)
A paraître en poche la ré-édition de
Méchamment Berbère (Ramsay, 1997)
Christian, Cafés Littéraires