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Autrement littérature, 2011 |
Autour
du tableau d’Emmanuel De Witte « Intérieur avec une femme
jouant de l’épinette », l’auteur imagine la vie de la
personne représentée au centre de la toile mais de dos.
Il
s’agit du portrait de Magdalena Van Beyren, commandé au peintre
par son époux Pieter Van Beyeren, administrateur de la Compagnie
néerlandaise des Indes orientales à Delft.
La
fille de Cornelis Van Leuwenbroek, tout en décrivant cette toile,
reprenant objet par objet tous les éléments de cet univers
quotidien mais intime qu’est sa chambre, nous raconte sa vie, à
l’aube de l’âge mûr qui s’annonce et nous permet de
comprendre ce souhait si particulier de figurer de dos, son seul acte
possible de rébellion.
Ce
récit intimiste, sur fond de l’histoire du développement du
commerce grâce à la marine marchande hollandaise, met
particulièrement en lumière le rôle économique qu’assument les
femmes, véritables associées de leurs maris à l’extérieur et la
transparence – voire la négation – de leur vie personnelle à
l’intérieur du foyer.
Pour
son premier roman, Gaëlle Josse utilise tour à tour l’art du
journal intime permettant à Magdalena de dévoiler ses secrets les
plus troublants et la virtuosité du critique d’art pour entrer
dans ce tableau et en décrypter les renseignements qu’il contient.
Interior
with a Woman of the Virginal. (Museum Boijmans Van Beuningen,
Rotterdam Instituut Collectie Nederland, Rijswijk/Amsterdam).
France, Bibliothèque Orange
A lire aussi :
- Arturo Perez-Reverte : « Le tableau du Maître flamand »
- Timothy Brook : « Le chapeau de Wermeer »
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