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vendredi 11 avril 2014

Les heures silencieuses / Gaëlle Josse


Autrement littérature, 2011
Autour du tableau d’Emmanuel De Witte « Intérieur avec une femme jouant de l’épinette », l’auteur imagine la vie de la personne représentée au centre de la toile mais de dos.

Il s’agit du portrait de Magdalena Van Beyren, commandé au peintre par son époux Pieter Van Beyeren, administrateur de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à Delft.

La fille de Cornelis Van Leuwenbroek, tout en décrivant cette toile, reprenant objet par objet tous les éléments de cet univers quotidien mais intime qu’est sa chambre, nous raconte sa vie, à l’aube de l’âge mûr qui s’annonce et nous permet de comprendre ce souhait si particulier de figurer de dos, son seul acte possible de rébellion.
Ce récit intimiste, sur fond de l’histoire du développement du commerce grâce à la marine marchande hollandaise, met particulièrement en lumière le rôle économique qu’assument les femmes, véritables associées de leurs maris à l’extérieur et la transparence – voire la négation – de leur vie personnelle à l’intérieur du foyer.

Pour son premier roman, Gaëlle Josse utilise tour à tour l’art du journal intime permettant à Magdalena de dévoiler ses secrets les plus troublants et la virtuosité du critique d’art pour entrer dans ce tableau et en décrypter les renseignements qu’il contient.
Interior with a Woman of the Virginal. (Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam Instituut Collectie Nederland, Rijswijk/Amsterdam).

France, Bibliothèque Orange

A lire aussi :

  • Arturo Perez-Reverte : « Le tableau du Maître flamand »
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