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vendredi 27 juillet 2012

Le cadeau de papa / Ulf Ryberg et Mati Lepp

Un soir en rentrant du travail, un père offre à son fils, le cadeau qu'il aurait rêvé d'avoir au même âge. Mais le fils ne partage visiblement pas les mêmes goûts que le père!
Au point d'être perturbé toute la nuit et d'être terrorisé à l'idée de se rendre à l'école le lendemain!
Les illustrations de l'auteur sont naïves et pleines de tendresse.
Un album qui nous montre que dans la vie il ne faut pas toujours tout dramatiser.

Nathalie D. Médiathèque

La Petite / Michèle Halberstadt


Albin Michel, 2011

«La petite» a douze ans. Elle vient de perdre son grand-père, le seul être qui l'écoutait. La vie perd de sa saveur.
Sa grand sœur la méprise, sa mère ne la comprend plus, son père reste inaccessible, les copines inexistantes. Elle lutte, s'invente une confidente imaginaire, s'immerge dans la musique, paye moult confiseries à une camarade pour se l'attacher. Mais plus rien ne fait sens et la collégienne décide d'en finir. « J'ai douze ans et ce soir je serai morte » : c'est ainsi que le roman commence.

Avec un récit à la 1ère personne, un style simple Michèle Halberstadt nous entraîne dans les tourments d' une jeune ado.Elle nous interpelle sur la fragilité, le replis sur soi, le sentiment d'incompréhension et de rejet qui peuvent s'emparer très rapidement des jeunes sans que cela ne transparaisse aux yeux des parents préoccupés par la réussite scolaire.
Un roman très court, plein de sensibilité, sans fioriture ni apitoiement.
Une écriture quasi cinématographique par son auteure, femme à multiples facettes qui vont de romancière, en passant par chroniqueuse radio et télé, journaliste à Première pour finir distributrice et productrice de cinéma.

Aude, Médiathèque

jeudi 5 juillet 2012

La légion Saint-Georges / Roland Monpierre

Caraïbéditions, 2010
Sur un rythme rapide, Roland Monpierre nous fait découvrir l'histoire en bandes dessinées du premier homme de couleur à la cour du roi Louis XVI, Joseph Bologne de Saint Georges plus connu sous le nom de Chevalier de Saint Georges. Né esclave en Guadeloupe,  il devint un escrimeur et cavalier hors pair, en même temps qu'un virtuose du violon reconnu et apprécié. Aprés la révolution il fit une carrière militaire et créa la légion franche des Américains du Midi. A la tête de ses troupes , il mena de nombreuses batailles contre les Autrichiens et fut entre autre secondé par le général Alexandre Dumas. En quelques cases et à travers une page majestueuse de notre histoire, l'auteur nous démontre l'implication et la place de ses hommes dans notre passé.

Daniel Aprikian, Médiathèque

NB : Caraïbéditions est une récente maison d'édition . Il s'agit de mettre en valeur des BD d'outre mer dites ultra marine. A travers son travail de mémoire c'est toute la question des hommes de couleurs dans l'histoire de France qui est valorisée. Qui à dit que l'homme noir ne s'était pas imposé dans l'histoire?


Les Trompe-La-Mort/ Ricardo Azevedo

Chandeigne, 2008

Dans ce recueil, Ricardo Azevedo nous présente quatre petits contes, hérités du folklore européen et brésilien,où la mort sous les habits d'une vieille dame, est mise en scène avec malice. En effet, la plupart des protagonistes essayent de tromper la mort en retardant au plus l'heure fatale.
Les illustrations de Marion Duval très joyeuses sont en harmonie avec la tonalité de ces textes.L'humour y est malicieusement distillé et nous rendrait la mort presque sympathique .

Anne-Sophie, Médiathèque



mercredi 4 juillet 2012

Ils ne sont pour rien dans mes larmes / Olivia Rosenthal

Verticales, 2012
Le(s) film(s) de notre vie
Le cinéma peut influencer notre vie de façon très concrète et radicale. C'est ce qu'affirme avec force Olivia Rosenthal dans son dernier livre pour lequel elle a interrogé des hommes et des femmes sur le film qui a changé leur vie. Elle s'est réapproprié leurs réponses et cela donne 14 voix singulières, 14 récits sur la façon dont un film peut agir comme une rencontre décisive dans une vie. Angélique a choisi de devenir scripte en voyant Nathalie Baye dans La nuit américaine. Annick a compris grâce à Thelma et Louise qu'on n'est jamais enfermé dans la vie qu'on a construite...

Derrière les histoires et les images sur l'écran, il y a nos vies en miroir. Notre enfance, nos souvenirs, nos doutes, nos chagrins enfouis... Ce long cheminement d'un film en nous, c'est ce que restitue l'auteur avec une grande acuité. Le titre étrange trouve son explication dans l'épilogue très émouvant où l'auteur s'interroge sur les raisons pour lesquelles elle ne peut regarder Les parapluies de Cherbourg sans pleurer de bout en bout.

Ni fiction ni document, ce petit livre, plutôt destiné aux cinéphiles, est une passionnante invitation à revenir sur nos propres émotions cinématographiques.

Chantal, Médiathèque


Le dernier été de la Boyita / un film de Julia Solomonoff

Epicentre films, 2009
Cet été Jorgelina, 9-10 ans, n'ira pas en vacances au bord la mer avec sa mère et sa sœur adolescente envahissante, elle ira chez son père à la campagne.
Elle retrouve Mario, jeune garçon qui,cette année, aide ses parents à la ferme et prépare la course de chevaux du village. Sa rencontre avec l'univers rude du monde paysan se fait à travers Mario, dur au travail mais poète avec ses sculptures d'animaux en bois de branche.
Mais l'innocence de l'enfance est bousculée par la réalité de la vie et quand un mystère sera découvert puis révélé Jorge gardera toute la fraîcheur et la délicatesse de son regard et ne remettra pas en cause sa complicité avec son jeune compagnon .
Ce film aborde un sujet difficile sur l'identité sexuelle dans le monde rural de l'Argentine des années 1970. Mais la grâce de la réalisation, les images qui nous rappelle les étés chauds à la campagne et la pudeur des dialogues donnent toute la force à cette évocation.
Le regard intime et plein de respect de la réalisatrice argentine Julia Solomonof nous offre un moment rare.

Perrine, Médiathèque

mardi 3 juillet 2012

La belle époque / Francis bebey

Rue Stendhal Diffusion, 2010

La "boîte magique"

C'est un coffret de 4 CD, très sobre, illustré par la photographie en noir et blanc d'un chanteur africain. Il s'intitule "Francis Bebey, la belle époque".
Un livret fort bienvenu nous présente le parcours de Francis Bebey, né en 1929 dans un quartier populaire de Douala au Cameroun, et devenu tour à tour journaliste, écrivain, haut-fonctionnaire à l'UNESCO avant de se consacrer entièrement à la musique. On apprend que cet humaniste que l'on surnommait le "Brassens africain" a abordé, avec talent et humour, les évolutions sociales et politiques du continent africain. Il a également expérimenté toutes sortes d'instruments (guitare, sanza, flûte pygmée, synthétiseur, voix humaine, ...) et peut être considéré comme un des précurseurs de ce qu'on appelle aujourd'hui la "world music".
A l'intérieur du coffret, on découvre une cinquantaine de titres qui s'enchaînent de façon toujours inattendue, alternant avec bonheur musicalité, humour et humanisme.
Dans le quartier de son enfance, le gramophone sur lequel il écoutait les disques était surnommé la boîte magique. Dans un dernier clin d'oeil, 80 ans plus tard et 10 après sa mort, le fantasque Francis Bebey invite à son tour, dans nos platines CD d'aujourd'hui, toute la magie des musiques africaines.

Thierry, Médiathèque


A la trace / Deon Meyer

Seuil, 2012
Traque sud-africaine

Avis aux amateurs de polars ambitieux à la construction implacable : ce pavé de plus de 700 pages est pour vous !
Comme à son habitude, Deon Meyer nous emmène en Afrique du Sud. Il a imaginé trois histoires apparemment distinctes, aux multiples ramifications, qui finiront par se recouper. Après avoir quitté son mari et son fils violents, Milla est embauchée par les services secrets qui surveillent un groupe d'activistes islamistes. Le garde du corps Lemmer, personnage récurrent de l'auteur, est chargé d'escorter et de protéger 2 inestimables rhinocéros noirs depuis la frontière du Zimbabwe. Autre retour, celui du personnage de Mat Joubert, flic devenu détective privé, parti sur les traces d'un homme qui a disparu du jour au lendemain.
Avec A la trace, Deon Meyer réussit un roman magistral qui agrippe le lecteur de bout en bout. Tel un pisteur, il traque sa proie sans jamais la lâcher jusqu'à la dernière page. Mais il dresse également le portrait d'une société sud-africaine post-apartheid agitée par de nombreux problèmes : la mondialisation, la protection de l'environnement, l'émancipation des femmes ou encore le racisme qui peut parfois changer de camp.

Chantal, Médiathèque