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jeudi 7 août 2014

Image de l'affiche de "La Petite Librairie"
Le blog "Brèves de Sésame" s'arrête au profit d'une rencontre mensuelle "La Petite Librairie".
Elle se tiendra dans nos locaux le dernier mercredi de chaque mois à partir de 17h.
Nous y retrouverons nos partenaires, rédacteurs de billets, et l'élargissons aux usagers de la médiathèque.
Le 1er rendez-vous est fixé le mercredi 24 septembre 2014.
Vous pourrez trouver les titres présentés sur notre site à la page "Lire et Feuilleter"
Nous vous remercions de nous avoir suivis et lus tout au long de ces 2 dernières années!

jeudi 3 juillet 2014

Cheval Océan / Stéphane Servant [roman ado]

Cheval_Ocean.gif
Actes Sud Junior
D'une Seule Voix
2014

 Sa grand-mère tant aimée décrivait l'océan comme « un cheval lancé au galop », aussi indomptable qu'elle.
C'est pour tenir la promesse qu'elle lui avait faite qu'Angela se retrouve au Portugal, sous les falaises d'une plage longtemps rêvée, à lancer ses mots dans l'écume. Elle avait préparé cette escapade essentielle avec son amoureux, Benjamin, mais rien ne s'est passé comme prévu.
L'impensable. L'irréparable.
Elle a dû quitter le quartier seule, en paria, marquée par l'opprobre, sans l'amour de Benjamin qui s'est détourné, sans l'amitié de Naïma qui aimait tant les mots mais s'est voilée de silence. Alors elle a poussé l'horizon jusqu'à l'océan pour y noyer sa souffrance, laver l'offense, décider de l'avenir.

Un texte court (dans cette forte collection d'une seule voix qui fait couverture neuve) qui dit le désir de l'échappée, la blessure qui sépare et plombe, l'intensité d'énoncer qui tout emplit, la résilience de l'indomptée. On y retrouve, comme l'écume d'une vague plus vaste, le souffle, l'ambition narrative et la voix féminine de l'écriture épique du Cœur des louves, en un condensé, elliptique et sûr, ciselé de vif-argent.

Auteur invité des Cafés Littéraires de Montélimar en octobre 2014.



Cécile Moulain, documentaliste du CDI Europa

mercredi 2 juillet 2014

Indovina / Paola Pigani [poésie]

la Passe du Vent, 2014
Invitée des Cafés Littéraires d’Octobre pour son roman « N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures», Paola Pigani est d’abord poète et se produit sur les scènes lyonnaises de la poésie vivante.
Avec Indovina, elle revient en poésie, à cette « écriture fragmentée » qui procède par images « comme des polaroïds » où il est question de scénettes autour des rues de Lyon, de l’amour, de l’enfance, de voyages..
Dans un ensemble suivant intitulé « Ailleurs naît si vite », elle croque ces "Roms en grappe/Hommes femmes enfants" et autres migrants rencontrés sur les trottoirs de sa ville, ces « fillettes qui sautent à cloche-pied/Sur des taches de soleil » et dont le regard croise le sien.
Dans un style simple et dépouillé, la poète court la ville, court la vie.. et nous dit qu’il y aura toujours « des ponts à traverser/des îles oubliées en plein fatras de la ville ».

Paola Pigani sera en lecture à la Nouvelle Librairie Baume le 4 octobre puis recevra à la Manut la cinéaste Caroline Parietti pour son film « J'ai l’honneur de » qui traite en documentaire de ce camp des Alliers où furent internés les tsiganes en 40 avant d’être en Café Littéraire pour son livre à l’Annexe.

Christian Liotard,  Cafés Littéraires de Montélimar

mardi 1 juillet 2014

Simple / Marie-Aude Murail [roman ado]

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Ecole des Loisirs
(Médium) 2004
Simple a 22 ans, mais dans sa tête , il n'en a que 3, parfois 3 ½.
Son doudou s'appelle M. Pinpin et il menace tout le monde avec son couteau. Kléber, son frère, s'occupe de Simple depuis que sa mère est morte. Il a 17 ans, entre en terminale et ne supporte plus sa grande-tante. Alors quand il voit une annonce qui propose une colocation, ils saute sur l'occasion.
Mais comment Simple va-t-il être dans cette nouvelle vie ? Kléber devra-t-il le ramener dans l'institut pour les déficients mentaux ? Va-t-il parvenir à finir son année ?

Vous le saurez en lisant ce livre que j'ai beaucoup aimé. Les personnages sont attachants. Certains passages sont tristes mais le thème est original.
C'est un livre un peu poétique. On le lit comme si on était sur une vague !

Iona 4è, collège Europa

jeudi 26 juin 2014

Mauvais genre / Chloé Cruchaudet

Delcourt (Mirages), 2013
Paris, début des années 1910, Louise et Paul se marient.
Très vite Paul est appelé au service militaire. Alors qu'il s'apprête à rentrer chez lui, la guerre éclate.
L'horreur des combats et la vacuité de son essence même le font déserter.
Vivre caché n'est pas simple ; la paye de couturière de Louise ne suffit pas. Les relations du couple se détériorent. Peu à peu, Paul change. Il se travestit, juste pour sortir, la nuit d'abord, puis à l'usine où il travaille au milieu de femmes, sort avec elles. S'enchaînent les fêtes, les guinguettes, les coups à boire, la drague.
Il devient Suzanne, "la Reine de la Nuit" des bois de Boulogne, une "sacrée personnalité" aimée des homos comme des hétéros.
Survient l'amnistie, Suzanne redevient Paul. Pour le couple, les choses commencent alors à se gâter..

Ce roman graphique s'inspire d'un essai historique "la Garçonne et l'assassin" de Fabrice Virgili et Danièle Voldman (Payot, 2011) .
Il possède une élégance du trait, des dégradés gris-noir et sépia, avec d'infimes touches de couleur. La mise en scène est soignée. Le récit s'ouvre dans un tribunal et se continue par un long flash back Les fausses pistes quant à savoir qui est l'accusé, les mises en images variées montrent que dans la vie tout ne se passe pas comme on s'y attend...
Un one shot riche en questionnements sur l'identité, l'appartenance sexuelle, les traumatismes de guerre, la féminité, la virilité, les violences conjugales et la complexité des sentiments amoureux.

Aude, Médiathèque

mardi 24 juin 2014

Blog / Jean-Philippe Blondel

Actes sud Junior, 2010
Son père a regardé dans son blog, son espace privé.
C'est comme si le ciel lui tombait sur la tête. Pour lui, c'est un viol virtuel. Alors, il décide de devenir un frigidaire avec son père, de couper tout lien avec lui, même s'ils doivent vivre sous le même toit.

J'ai beaucoup aimé ce livre car on découvre la famille et ses secrets. Le héros apprend petit à petit à connaître son père autrement qu'en figure parentale. 
Le livre est psychologique. On voit vraiment le caractère des personnages. L'histoire est bien et donne des idées pour la vraie vie et aussi une autre façon de penser. A lire !

Iona 4è, collège Europa

mercredi 11 juin 2014

Chère Madame ma grand-mère / Elisabeth Brami [roman ado]


Nathan poche, 2008
Une jeune fille, Olivia, se pose des questions sur son père qu'elle n'a jamais vu. Sa mère n'a jamais voulu lui répondre. Un jour, elle trouve sur une enveloppe une adresse et elle pense que c'est sa grand-mère en trouvant une photo. Elle lui écrit.

Au début, elles se comprennent mal : Olivia se sent si seule qu'elle veut absolument garder ce contact même si ce n'était pas sa grand-mère comme cette Eléonore le prétend. Pendant des mois, elles se parlent. Olivia fête ses 13 ans. Elle préfère savoir la vérité sur son père. Petit à petit elles s'entendent de mieux en mieux et décident de se voir pour se parler vraiment : Olivia apprend que son père est mort noyé dans la mer dans les calanques. Parler ensemble leur permet de partager leur chagrin. Après, elles se sentent mieux et la mère d'Olivia accepte de voir Eléonore.

C'est une bonne histoire, mystérieuse. Dès qu'elles se disent enfin les choses vraiment, c'est émouvant. C'est un peu répétitif au début, mais si on suit bien l'histoire on est emporté. Ce n'est pas trop mon style de livres (épistolaire, sentimental) mais je me suis intéressé et c'était simple à lire. C'est le mystère qui m'a poussé à continuer. Au final, j'ai aussi apprécié le fait qu'elles se retrouvent ensemble et qu'elles puissent se consoler.


Dylan 4è, collège Europa

samedi 7 juin 2014

Noces de neige / Gaëlle Josse [roman]

Autrement Littérature, 2013
9 mars 1881, un train part de Nice, direction St-Petersbourg.
A bord d'un wagon Pullman, Anna Alexandrovna et les siens, une riche famille aristocrate russe, reviennent de leur villégiature d'hiver. Elle s'en retourne au pays épouser Dimitri, un cadet du Tsar.
8 mars 2012, le Riviera Express part de Moscou, direction Nice.Dans une cabine de seconde, une jeune femme russe part trouver l'amour auprès d'un célibataire aisé, choisi sur un site de rencontres.

Gaëlle Josse ose le parallèle de deux destins contrariés, deux huit-clos où elle raconte les heurs et malheurs des vies humaines, ancrées dans l'actualité du moment. Elle fait le grand écart entre plusieurs générations qu'elle lie par une ultime pirouette.
Un chassé croisé franco-russe, où se mêlent amour, sentiments et violence à la manière d'un conte cruel, alternant un récit tantôt à la 1ère personne, tantôt à la 3è.De son écriture concise, agencée en phrases courtes, se dégage une poésie : "Le train poursuit son avancée dans la nuit, comme s'il ouvrait la terre droit devant lui, rejetant les ténèbres de chaque côté de la voie."Gaëlle Josse est l'auteur de 2 autres romans et de recueils de poésie.

Aude, Médiathèque

mercredi 4 juin 2014

Le fil à recoudre les âmes / Jean Jacques Grief

École des Loisirs, 2012
Kenichiro est un jeune garçon américain d'origine japonaise.
On est en 1941 et les japonais déclarent la guerre aux Etats-Unis. Dès lors, les américains blancs dénigrent tout ceux qui ressemblent à des japonais. Alors les Issei (immigranst japonais) et les nisei (personnes d'origine japonaise) sont envoyés dans des camps. Comme Kenichiro, sa mère, sa sœur. Après un an, Kenichiro et sa famille accepetent de partir pour le Japon et s'installent près d'Hiroshima. Il rencontre Yuriko et deviennent amis. Mais Hiroshima est bombardée. Yukiro raconte comment elle a survécu.


Je n'ai pas trop compris le changement de narrateur et j'ai trouvé la deuxième partie dure car elle montre la réalité et que toutes les guerres sont pareilles, il y aura toujours des dommages collatéraux. Mais cette histoire est vraiment belle et à la fin, j'étais émue aux larmes.


Iona 4è, collège Europa

jeudi 29 mai 2014

La ligne des glaces / Emmanuel Ruben [roman]

Rivages, 2014
Dépaysement garanti , dans tous les sens du terme, avec le journal de bord de Samuel Vidouble, diplomate voyageur nommé du côté de la Baltique orientale pour une improbable mission de cartographie maritime.
Emmanuel Ruben nous entraine aux confins de l’Europe et de la Russie, dans un pays froid et sans mémoire, où « tout le monde a l’impression de ne vivre nulle part » et où le narrateur lui-même est gagné par la mélancolie ambiante.

Tout ici est « fata morgana », illusion et réalité, comme cette ile croisée en mer, qui n’existe pas mais apparait aux voyageurs et figure sur certaines cartes – « fata morgana » qui renvoie à cet « archipel intérieur que nous laissons derrière nous, tenant coûte que coûte à voir dans ces mots des signes, des traces, des empreintes d’une piste à suivre.. ».
Cette exploration romanesque nous entraine à la fois dans la géographie et l’histoire mouvementées de ce Nord de l’Europe dont nous entendons tous les jours les échos inquiétants et dans les questions des frontières et de l’identité.
Un récit à la fois très documenté et personnel, un rythme soutenu, une écriture imagée et colorée : La ligne des glaces est un roman qui évolue toujours sur les lisières mouvantes du réel et de l’imaginaire .
Europe--Baltique-Russie-Diplomatie-Géographie et histoire-Mondialisation-Cartographie-Imaginaire.
Troisième roman pour ce jeune géographe et voyageur, après Halte à Yalta en 2010 et Kaddish pour un orphelin célèbre et un matelot inconnu en 2013.

Christian, Cafés Littéraires

mercredi 28 mai 2014

La maison du scorpion / Nancy Farmer [roman ado]

École des Loisirs, 2005
Matteo est un jeune garçon de six ans qui vit avec Célia dans une maison dans les champs où il apprend à lire, écrire... 
Il est aussi soumis aux nombreuses interdictions de Célia quand elle part travailler. Mais un jour il rencontre des enfants et se blesse. Ils le ramènent chez eux et découvrent tatoué sur son pied « Propriété d'Alcran ». Dès lors, on le traite comme un animal. Matt est un clone. Comprendra-t-il se qui l'attend?

L'univers de cette histoire est déjanté et mystérieux. Un baron de la drogue, El Patron, commence à être malade. Les clones sont là pour leur fournir les organes dont ils ont besoin. Matt, le héros, change au fil de l'histoire, grandit, devient plus mature. 


Ce livre est vraiment très bien et je le conseille à tous ceux qui veulent découvrir un futur bizarre aux teintes espagnoles.

Iona, 4è du collège Europa

vendredi 23 mai 2014

Des impatientes / Sylvain Pattieu [roman]

Rouergue - La Brune, 2012
Dans un lycée de banlieue réputé difficile, le destin d'Alina et Bintou bascule.
Alors que l'une, bûcheuse, rêve d'intégrer Sciences Po, l'autre, plutôt Kaïra, tient tête à toute autorité. Un fâcheux concours de circonstances mène à leur exclusion du lycée. Brutalement projetées dans le monde du travail, elles se retrouvent caissières dans un grand magasin de déco et contre toute attente seront ensemble à la tête d'une rébellion des employés.
Une tranche de vie prise sur le vif, une photographie de la jeunesse contrastée de deux filles de banlieue aux prises avec le déterminisme social et leur avenir.

Au delà du passionnant sujet du livre, ce sont les voix intérieures des jeunes filles, d'une puissante justesse et d'une imparable véracité, qui empoignent le lecteur.

Sylvain Pattieu enseigne en Seine Saint-Denis, jadis en lycée, maintenant à l'université. Chercheur en histoire sociale, il donne corps et voix aux contrastes sociaux dans son œuvre de fiction avec une rayonnante intelligence et une troublante humanité. 

Cécile, CDI collège Europa

jeudi 22 mai 2014

Je t'attends / Françoise Grard, Thierry Lefèvre [roman ado]

Flammarion, 2010
Léa a vécu un drame.
Depuis, elle s'est renfermée et elle est partie dans une famille qu'elle ne connaissait pas. Léo est un intello et avec Léa, ils sont relativement amis.
Après le drame , ils commencent à s'écrire pour passer le temps.


C'est un livre très spécial parce qu'il est épistolaire et qu'il est très très poétique. Au fil des pages, on se met à comprendre les héros et le pourquoi du comment ! L'histoire se déroule aussi sur plusieurs mois.

En lisant ce livre, on veut être libre comme Léa. Je le conseille vraiment!


 Iona 4è, collège Europa

mardi 20 mai 2014

Lulu / Etienne Davodeau [BD]

Futuropolis, 2008-2010
Après un énième entretien d'embauche raté, Lulu est vidée de toute énergie. Elle n'attend plus rien, lâche prise et s'en va ; laissant derrière elle enfants et mari.
A 40 ans passés, pour la 1ère fois de sa vie, Lulu fait du stop, monte dans la voiture d'une inconnue, dors sur un banc, connaît le dénuement.



Dans le 1er tome, Xavier, un ami de la famille, raconte la rencontre déterminante de Lulu avec Charles et ses frères. Une vie précaire mais forte de sentiments, de rires et de petits bonheurs.

Dans le 2è tome, Morgane, sa fille, poursuit le récit, parle de sa violente rencontre avec Marthe, 89 ans, au franc-parler et de Virginie, jeune souffre-douleur de la patronne d'un bar.



Dans ce parcours chaotique, dessiné et scénarisé par Etienne Davodeau, domine une peinture délicate, aux teints ocre et gris-bleu. Il s'en dégage une ambiance tantôt calme tantôt mouvementée dans laquelle évolue Lulu, tête ronde, raie au milieu, cheveux attachés malgré quelques mèches rebelles devant un visage marqué par des rides précoces.

Le lecteur est happé par l'épopée de cette héroïne malgré elle.



Solveigh Anspach en a fait un film au titre éponyme avec Karine Viard dans le rôle principal, sorti en 2014.

Aude, Médiathèque

vendredi 16 mai 2014

Les gardiens du secret : étranges connexions / Catherine Missonnier [roman ado]

Rageot, 2007
Il y a Jonas qui vit en France.
Il a 14 ans et il est dans un collège craignos dans une super équipe de basket. Alors quand il joue dans un lycée de riches et qu'il rencontre Mike, son sosie de A à Z toute sa vie est remise en question. 
Que découvriront-ils ensemble ?

Ce livre est très facile à lire. C'est de la Science-Fiction et en même temps c'est notre époque. Le scénario peut plaire à tout le monde.

 
Iona 4è, collège Europa

mercredi 14 mai 2014

Hannah Arendt / Margarethe Von Trotta [DVD]

Blaq Out, 2013
Avril 1961 : Hannah Arendt, philosophe juive allemande exilée aux Etats-Unis, est une intellectuelle respectée, spécialiste du totalitarisme. Elle propose au magazine The New-Yorker de se rendre à Jérusalem pour couvrir le procès d'Adolf Eichmann, principal artisan de la solution finale.
Elle en revient avec une série d'articles où elle décrit l'accusé non pas comme un personnage monstrueux mais comme un être médiocre, dépourvu de pensée, serviteur docile d'une machine infernale. « Banalité du mal » : c'est le nom de cette théorie qui va faire scandale dans la communauté juive, choquée que l'on puisse considérer Eichmann comme un banal exécutant.

Margarethe Von Trotta a fait le choix de la fiction pour raconter cette controverse et le résultat est passionnant. Au travers des échanges entre H. Arendt et ses proches ou ses détracteurs, la réalisatrice filme la pensée en action, la réflexion en train de s'élaborer. Cigarette au bec, toujours en mouvement, l'actrice Barbara Sukowa incarne de façon très physique cette femme courageuse et déterminée qui doit faire face à des attaques d'une violence inouïe et qui défendra son travail envers et contre tout, quitte à perdre des amis chers.

Le film a été critiqué par certains spécialistes ou historiens. Cependant, pour tous ceux qui n'ont pas lu Hannah Arendt, il permet une approche didactique - jamais ennuyeuse - de sa pensée et d'un concept majeur du 20è siècle, dont l'actualité est hélas sans cesse renouvelée.

A lire pour les plus courageux : Les Origines du totalitarisme et Eichmann à Jérusalem / Hannah Arendt.

Chantal, Médiathèque

mardi 13 mai 2014

Zombillénium / Arthur De Pins [BD]

Dupuis "Tous Publics"
Dans un parc d'attractions qui s'appelle Zombillénium, les gens qui y travaillent, paraissent déguisés en monstres.
En fait ce sont de vraies créatures surnaturelles : Aurélien le Démon, un humain transformé par un vampire et recruté par la sorcière Gretchen, Francis le vampire qui dirige le parc, Sirius le squelette, Aaron la momie...
Chacun a son rôle pour faire tourner l'entreprise, mais des accidents surviennent qui mettent en péril leurs emplois...


C'est une bande dessinée très originale, passionnante, en 3 tomes.
J'ai adoré ce parc rempli de monstres. Les images sont superbes, les couleurs, les décors et comment sont dessinés les personnages, précis et expressifs.


Maé 6è, collège Europa

mercredi 7 mai 2014

Ce qu’il advint du sauvage blanc / François Garde [roman]

Gallimard, 2012
Dix-sept années séparent la disparition de Narcisse Pelletier, matelot français abandonné par négligence sur une plage d’Australie et la découverte d’un sauvage blanc sur ces mêmes rivages par un équipage anglais. 
Quelques mois plus tard, à Sydney, un jeune scientifique Octave de Vallombray, chargé d’étude pour la Société de Géographie, est amené à prendre en charge cet homme.
Animé tout à la fois d’une réelle compassion pour cet être humain indéfinissable et d’un intérêt rigoureusement scientifique pour l’énigme qu’il représente, le jeune sociétaire s’engage à l’aider à retrouver son histoire, tout en jetant les bases de son théorème : l’Adamologie.

Le style élégant de François Garde s’appuie sur un travail d’archiviste érudit, tout en laissant une large place à l’imaginaire, dans la reconstitution des situations.


France, Bibliothèque Orange

mardi 6 mai 2014

Soul eater / Atsushi Ohkubo [manga]

Kurokawa, 2009
A Death City, il y a une école spécialisée pour former des Meisters et leurs armes personnifiées, comme les faucheurs, pour détruire les œufs du Grand Dévoreur, le méchant de l'histoire.
Dans ce monde fantastique évoluent des humains, des sorcières, des monstres qui cherchent le pouvoir. Le meilleur moyen d'y parvenir c'est de forger des armes créatures qui prendront les âmes...

Les élèves de l'école, Maka, une fille qui possède la faux qui s'appelle Soul Eater, et Black Star le maître du Grapin faucheur, notamment mènent d'extraordinaires aventures.

Il y a du suspense, de l'aventure, de l'humour, de l'action. On adore !

Cameron et Eglantine 5è, collège Europa

mercredi 30 avril 2014

Fixer le ciel au mur / Tieri Briet


Rouergue (La Brune)
2014
« Au moyen d’un clou rouillé
Le poète a fixé le ciel au mur » Rade Tomic.

Cette citation d’un poète de Sarajevo donne son titre au livre de Tieri Briet, voyageur et écrivain posé en Arles.
Il est beaucoup question de poètes dans ce livre (Rimbaud, les tsiganes,ceux de l’ancienne Yougoslavie..), d’écrivaines combattantes ( Hanna Arendt et l’albanaise Musine Kokalari, longtemps embastillée dans son pays et dont l’auteur recherche les traces ), il est aussi question d’un père qui cherche à soutenir par sa correspondance une fille magnifique, révoltée et anorexique.

Très beau livre , à découvrir, qui traite de la maladie sur un mode non accablant , mobilise les ressources que peuvent offrir la littérature, les poètes et les chansons pour soigner l’âme d’une jeune femme en souffrance et lui donner l’envie de vivre. Ce livre est aussi, dans une belle écriture à la fois savante et sensible, un éloge de la liberté comme horizon et de la littérature comme outil de résistance et de survie.

Tieri Briet est né en 1964 dans la région parisienne et vit aujourd’hui en Arles. Il a d’abord été peintre avant d’exercer divers métiers. Il est l’auteur d’un premier récit "Primitifs en position d’entraver", ainsi que de deux albums pour les enfants et, d’un essai "En lutte pour une Tsiganie transeuropéenne".

Christian, Cafés Littéraires

mardi 29 avril 2014

Le cœur des louves / Stéphane Servant

Rouergue (doado)
2013
Célia
vient s'installer avec sa mère, Catherine, écrivaine déchue, dans le petit village de montagne où vivait sa grand-mère Tina, femme-médecine taiseuse qui semblait tenir en respect tous ces villageois aujourd'hui encore si hostiles.
En souffrance, entre un père qui les abandonnées et une mère à demi-folle, Célia cherche sa place, désespérément, réveillant d'anciennes histoires tressées de secrets, de mensonges, et de sombres croyances. Elle suit Alice, une amie d'enfance, retrouvée, dont elle ressent la souffrance, jumelle, et ensemble, dans la densité nocturne des montagnes, de la forêt et du Lac Noir, elles deviennent louves, éprouvant jusqu'au sang la liberté sauvagement recouvrée des enfermées.
Célia s'inscrit dès lors  dans une lignée de femmes brisées, abimées, se réinventant, par la nature, par l'écriture, la co-naissance et la métamorphose. 
Un époustouflant récit qui bat au rythme d'une double pulsation, où l'espace du dehors et l'intériorité s'influencent, comme le passé et le présent, l'histoire intime et collective. L'immensité du paysage, la puissance des ressentis, l'expérience de la sauvagerie transmuent des personnages que le silence et la violence ont trop étreint.
La double narration, où la voix posthume de Tina et celle de Célia alternent, d'abord source de confusion, au fil de l'imprégnation du récit, s'éclairent jusqu'à l'élucidation finale.
L'écriture, sculpturale par moments, nourrit les êtres, les paysages, les tourments, d'une organique et profonde poésie.
Pour grands adolescents-jeunes adultes.
Cécile, CDI Europa

vendredi 25 avril 2014

La fabrique du mensonge / Stéphane Foucart

Denoël, 2013
"Comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger"

Le titre nous dit tout!
L’auteur aborde des sujets d’actualité et ne se prive pas d' harponner les grandes industries.

Le tabac? Ce n’est pas dangereux c’est un plaisir.
L’amiante? C’est un bon matériau. 
Le dérèglement climatique ? Rien ne prouve que c’est l’homme qui en est la cause. 
Le déclin des abeilles ? C’est un mystère n’ayant aucun rapport avec les pesticides.

Les complicités avec le monde académique et scientifique peuvent offrir des tribunes prestigieuses aux industriels. Faire des discours d’experts pour une science légitime, quand elle n’est qu’une pseudo-science à la solde des intérêts économiques. On parle alors de « junk science ».
Ne tombons pas dans la facilité qui serait de rester dans l'ignorance!

Stéphane Foucart est physicien de formation et journaliste scientifique au Monde. Il est également l’auteur du « Populisme climatique : enquête sur les ennemis de la science » paru chez Denoël en 2010.


Diane, Médiathèque

jeudi 17 avril 2014

Madame Pamplemousse et le café à remonter le temps / Rupert Kingfisher [roman ado]

Albin Michel, 2012
Madame Pamplemousse a un ami qui a fait une découverte : manger un certain biscuit lui rappelle quand il était petit.
Il décide donc de créer la machine à remonter le temps.
Mais ça s'avère assez complexe. Madeleine la découvre et se trouve projetée bien loin de Paris alors en détresse...

J'ai bien aimé ce livre, c'est la suite de Madame Pamplemousse et ses fabuleux délices que j'ai adoré.
C'est plein de couleurs, joyeux et l'histoire est facile à lire. A consommer sans modération !

Angéline 6è, Collège Europa

mercredi 16 avril 2014

Des noeuds d'acier / Sandrine Collette

Denoël, 2013
coll. Sueurs froides
Théo croupit au fond de la cave d'une maison isolée. Alors qu'il sortait de prison, il a été enlevé par deux vieillards qui veulent en faire leur esclave.

La collection « sueurs froides » des éditions Denoël est de retour !
Des nœuds d’acier de Sandrine Collette est est l’un des deux premiers titres publiés cette année, et c’est une réussite.
L’histoire nous entraine dans un huis-clos oppressant, véritable cauchemar à vous glacer le sang. L’auteure nous met sous tension, grâce à des scènes percutantes et à une analyse psychologique des personnages finement décrite et parfaitement crédible.

Un premier roman garanti 100% suspens et sueurs froides…

Cécile, Nouvelle Librairie Baume

vendredi 11 avril 2014

Les heures silencieuses / Gaëlle Josse


Autrement littérature, 2011
Autour du tableau d’Emmanuel De Witte « Intérieur avec une femme jouant de l’épinette », l’auteur imagine la vie de la personne représentée au centre de la toile mais de dos.

Il s’agit du portrait de Magdalena Van Beyren, commandé au peintre par son époux Pieter Van Beyeren, administrateur de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à Delft.

La fille de Cornelis Van Leuwenbroek, tout en décrivant cette toile, reprenant objet par objet tous les éléments de cet univers quotidien mais intime qu’est sa chambre, nous raconte sa vie, à l’aube de l’âge mûr qui s’annonce et nous permet de comprendre ce souhait si particulier de figurer de dos, son seul acte possible de rébellion.
Ce récit intimiste, sur fond de l’histoire du développement du commerce grâce à la marine marchande hollandaise, met particulièrement en lumière le rôle économique qu’assument les femmes, véritables associées de leurs maris à l’extérieur et la transparence – voire la négation – de leur vie personnelle à l’intérieur du foyer.

Pour son premier roman, Gaëlle Josse utilise tour à tour l’art du journal intime permettant à Magdalena de dévoiler ses secrets les plus troublants et la virtuosité du critique d’art pour entrer dans ce tableau et en décrypter les renseignements qu’il contient.
Interior with a Woman of the Virginal. (Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam Instituut Collectie Nederland, Rijswijk/Amsterdam).

France, Bibliothèque Orange

A lire aussi :

  • Arturo Perez-Reverte : « Le tableau du Maître flamand »
  • Timothy Brook : « Le chapeau de Wermeer »

mardi 8 avril 2014

Carlisle : t.1 : Tasunka Witko / Chevais-Deighton, Seigneuret

Bamboo, 2013
Grand-Angle
Jonas, jeune professeur diplômé de Harward, arrive avec sa femme Mary à Carlisle (Pennsylvanie) en 1903.
Il a choisi cette école par la justesse de son combat.
Elle est dirigée par le colonel Pratt qui milite pour l'intégration des Indiens.
Il la conçoit comme une chance offerte à ces jeunes des réserves pour qu'ils trouvent leur place dans la bonne société américaine.
L'enseignement passe par l'assimilation des connaissances et la reconnaissance de la bonté et miséricorde du Seigneur.
Rapidement Jonas va être en butte à l'intransigeance du Colonel, au despotisme du Major Mercy, chargé de faire régner l'ordre, au conservatisme de Mary.
Jonas éprouve de l'empathie envers ces élèves.
Dès leur entrée à l'école, ils endossent l'uniforme, ont les cheveux coupés, interdiction de parler leur langue, d'intervenir pendant les cours...
Cette perte brutale d'identité, la négation des valeurs de leur peuple amènent certains d'entre eux comme John et Élisabeth, à se révolter.
Les mauvais traitement infligés, l'iniquité vont ébranler les convictions de Jonas ; les tensions montent.

Édouard Chevais-Deigthon a bâti son scénario sur des faits historiques.
Richard Henry Pratt (1840-1924), après avoir participé à la guerre de Sécession, a été chargé de maintenir les différentes populations indiennes dans leurs réserves.
Il développe alors une alternative à leur éradication selon une philosophie très personnelle "Tuer l'indien, sauver l'homme"
Cette sombre partie de l'histoire des États-Unis est dessinée de manière très réaliste par Laurent Seigneret.
Une BD pour dénoncer la vanité et l'hypocrisie de tout suprémacisme.

Aude, Médiathèque

vendredi 4 avril 2014

La voleuse de livres / Markus Zusak

Pocket Jeunesse
Liesel est une petite fille en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale
Elle a été adoptée par la famille Huberman.  Elle essaie de reprendre une vie normale, aller à l'école, se faire des amis. Elle vole (sauve) son premier livre quand les Nazis font un autodafé (ils brûlent tous les livres des juifs et des opposants). Tout va changer quand Max, un juif, est recueilli par son père...
 

L'histoire est surprenante. Je ne m'attendais pas à ça. 
Car elle est racontée par la Mort. Elle est triste et belle en même temps. La Mort n'est pas comme on le dit. Elle pense comme une personne.

Assia 3è, collège Europa


Le livre a été adapté au cinéma récemment et réalisé par Brian Percival

mardi 1 avril 2014

Le pays natal : textes inédits recueillis par Leïla Sebbar

Elyzad, tunis, 2013
Dix sept auteurs méditerranéens évoquent leur terre natale : Paul Balta, Hoda Barakat, Marcel Bénabou, Kamal Ben Hameda, Fethi Benslama, Karima Berger, Suzanne El Kenz, Nédim Gùrsel, Mohamed Kacimi, Vénus Khoury-Ghata, Ida Kummer, Dominique Le Boucher, Rosie Pinhas-Delpuech, Leïla Sebbar, Minna Sif, Wassyla Tamzali, Alain Vircondelet.
« Quitté, oublié, aimé, mal-aimé, perdu, interdit, le pays natal devient dans l’exil un territoire littéraire reconstruit par la mémoire ».
Minna Sif est née à Propriano en Corse, a grandi à Marseille dans une famille berbère venue du Maroc. Devenue écrivain, se disant enfant de la diversité culturelle et du bilinguisme , elle anime à Marseille des ateliers d’écriture et a titré sa contribution « Une langue est un pays ». Tout un programme pour celle qui écrit : « Mes langues maternelles sont mon pays natal ».
Le berbère, le corse, le français, l’arabe , Minna enfant n’établissait aucune hiérarchie entre ces langues et les investissais avec la même curiosité et la même confiance. Plus tard elle nous raconte comment, par la grâce des langues , elle a voyagé du pays de ses parents ( le Maroc qu’elle ne connaissait pas) au sien (la France) et comment le français et le berbère sont devenus pour elle langues du lien .
Rien d’étonnant à ce qu’aujourd’hui elle soit invitée par les Cafés Littéraires à animer des ateliers d’écriture à Pracomtal avec des collégiens et des mères de famille dont les écrits donneront lieu à une revue d’actualité qui paraitra au moment de la prochaine édition des Cafés en Octobre.
Disponible à la Médiathèque : Massalia Blues ( Alma, 2013)
A paraître en poche la ré-édition de Méchamment Berbère (Ramsay, 1997)

Christian, Cafés Littéraires

mercredi 26 mars 2014

Cherub, mission 1 : 100 jours en enfer / Robert Muchamore [roman ado]

Casterman, 2009
Quand la mère de James meurt, il est placé avec sa soeur dans un orphelinat où règne la violence.
James commet des délits et se retrouve au commissariat.
A partir de là, il devient un agent secret de Cherub, une école spéciale qui forme des orphelins aux missions les plus dangereuses. Son entrainement va durer 100 jours...

C'est un livre entrainant plein d'aventures. On se croirait dans la réalité ou plutôt, ça serait bien si ça existait vraiment !


Esteban 4è, collège Europa

mercredi 19 mars 2014

Pour seul cortège / Laurent Gaudé [roman]

Actes Sud, 2012
Nous sommes à Babylone en 324 av. J.C. et assistons au banquet donné en l’honneur du triomphe d’Alexandre le Grand.
Après une décennie de conquêtes, il fête ses victoires avant de repartir vers l’Est.
Soudain, Alexandre s’écroule, terrassé par de violentes douleurs.
Ses quelques jours d’agonie sont le théâtre prévisible des manœuvres de ses généraux qui cherchent à se placer pour retirer le plus d’avantages possibles de son héritage.
Sous l’impulsion de ses plus fidèles compagnons, le récit prend une autre dimension.
Refusant de s’incliner devant l’issue fatale que la mort d’Alexandre devrait entrainer : funérailles grandioses et dépècement de son empire, cinq cavaliers et une femme nous proposent une dernière chevauchée.
Par fidélité et reconnaissance pour tout ce qu’Alexandre leur a fait connaître sur eux-mêmes et sur les autres cultures, ils vont l’accompagner dans son ultime voyage et lui faire réaliser son dernier rêve aux portes de l’Indus.

Par son souffle épique et poétique, Laurent Gaudé nous entraîne dans une quête spirituelle nous amène au travers des déserts, de leur immensité, à connaitre d’autres peuples, d’autres cultures, à reculer les limites humaines pour entrer dans la légende.

France, Bibliothèque Orange

mardi 18 mars 2014

Rivage mortel / Carrie Ryan.

Gallimard, 2011
C'est la suite de La forêt des damnés.
Gabrielle, la fille de Marie, 17 ans, décide, avec ses amis, de franchir le Mur interdit. De l'autre côté, un vieux parc d'attractions, où Gabrielle et Catcher s'avouent leurs sentiments. 
Mais un Mudos (un zombie) se jette sur eux. Gabrielle s'enfuit.
Catcher disparaît. En une nuit, tout à changé pour Gabrielle que la culpabilité ronge désormais.

Ce livre est rempli de malheurs. A chaque fois qu'il y a un peu d'espoir, il est balayé. On tombe dans le panneau à chaque fois. C'est la première histoire que je lis qui finit mal. Et ça m'a plu parce que ce n'est pas commun. Contrairement aux films et aux livres pour adolescents habituels. C'est bien écrit. Tout ce que l'héroïne voit est si bien décrit qu'on le voit aussi.
C'est toujours un triangle amoureux, mais, même si ça se répète, j'aime bien.

Assia 3è, collège Europa

mardi 11 mars 2014

Le langage secret des fleurs / Vanessa Diffenbaugh

Presses de la Cité,
2011
Ne vous fiez pas au titre ni à la couverture, délicieusement maniérée. L’histoire de Victoria Jones, abandonnée tout bébé, bouscule et dérange.
Alternant des séjours au sein de familles dans l’impossibilité d’assumer jusqu’au bout leur souhait d’adoption puis de foyers régis par des objectifs bien éloignés de ses besoins d’amour et de sécurité, sa seule possibilité de survie est de ne plus être aimable.
A 18 ans, elle est brutalement sortie du système de protection des mineurs et mise à la rue. N’ayant plus confiance en personne, elle vit dans les jardins publics et découvre l’univers des plantes et des fleurs.
Elle entoure de soins et redonne vie aux boutures piétinées, cassées, jetées, qui constituent son jardin secret.
Sa rencontre dans le quartier avec une fleuriste lui fait découvrir sa capacité instinctive à mettre en fleurs les souhaits et attentes des clients que leurs mots ne savent pas forcément exprimer.
A travers ce langage par fleurs interposées, on assiste peu à peu à la re-naissance de cette jeune femme tour à tour rétive, violente, explosive, imprévisible et capable d’une étonnante prescience des sentiments chez les autres.
Saura-t-elle accepter d’être à nouveau aimable ?

Pour son premier roman, Vanessa Diffenbaugh, étonne par la justesse de ses portraits et sa connaissance des différents univers évoqués. Son expérience d’animatrice d’ateliers d'écriture dans des quartiers défavorisés a certainement jouée un grand rôle dans la création de cette histoire.

France, Bibliothèque Orange

vendredi 7 mars 2014

L'attache / Françoise Robert [roman ado]

École des loisirs, 2012
Igor est un adolescent qui vit (mal) dans sa famille adoptive dans une ferme parce qu'il a perdu ses parents quand il avait neuf ans. 
Et sa sœur a été adoptée par des amis proches. Depuis, la retrouver est une obsession. Il vit dans le passé, se remémorant tous les moments avec elle. Il n'accepte pas sa situation et a besoin de s'évader tant il se sent mal. 
Après beaucoup de recherches, Igor rencontre la personne qui va lui permettre de comprendre ce qui est arrivé...

J'aime pas lire déjà. Mais quand j'ai commencé ce livre, j'étais tout de suite dedans et j'ai été obligée de le finir. Igor nous prend avec lui et sa quête est la nôtre. J'avais l'impression que le personnage ressentait les mêmes choses que moi. Il souffre de ne pas savoir son passé et moi aussi. Igor dit bien ce qu'on ne sait pas dire. Et c'est beau. Malgré les révélations finales, il est apaisé, il va mieux. 


Pendant que je lisais, je sentais que je n'étais plus seule, quelqu'un me comprenait, même si ce n'est qu'un livre. Mais avec un personnage de roman, il n'y a pas de risque, contrairement à la vraie vie. C'est intime mais sécurisant. C'est bon.

Lauane 4è, collège Europa

mercredi 5 mars 2014

La garçonnière / Hélène Grémillon

Flammarion, 2013
D'habitude c'est le Dr Vittorio Puig qui écoute parler Eva Maria sa patiente.
Aujourd'hui les rôles sont inversés.
Vittorio a été arrêté pour le meurtre de sa femme Lisandra.
Eva Maria se lance à corps perdu dans la défense de son psychanalyste, sa bouée de sauvetage depuis la disparition de sa fille Stella.
C'était 5 ans plus tôt, en Argentine, en 1985, sous la dictature militaire.
Eva Maria recherche les éventuels meurtriers de Lisandra, cette jeune femme belle et fragile. Des patients de son mari? Son maître de danse?
Le lecteur est comme Eva Maria, il s'engouffre dans un chemin, revient sur ses pas, repart sur une autre piste. Peu à peu ses tribulations révèle Vittorio sous un autre jour et un couple qui se délitait...
Un récit passionnant, inspirée de faits véridiques dans une Argentine en convalescence, raconté en grande partie par Eva Maria qui laisse Lisandra « revenir » conclure, en dévoilant son terrible drame.

Hélène Grimillon signe là son 2è roman (après « le confident »), entre polar et drame conjugal, mené avec maestria!
Aude, Médiathèque