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jeudi 3 juillet 2014

Cheval Océan / Stéphane Servant [roman ado]

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Actes Sud Junior
D'une Seule Voix
2014

 Sa grand-mère tant aimée décrivait l'océan comme « un cheval lancé au galop », aussi indomptable qu'elle.
C'est pour tenir la promesse qu'elle lui avait faite qu'Angela se retrouve au Portugal, sous les falaises d'une plage longtemps rêvée, à lancer ses mots dans l'écume. Elle avait préparé cette escapade essentielle avec son amoureux, Benjamin, mais rien ne s'est passé comme prévu.
L'impensable. L'irréparable.
Elle a dû quitter le quartier seule, en paria, marquée par l'opprobre, sans l'amour de Benjamin qui s'est détourné, sans l'amitié de Naïma qui aimait tant les mots mais s'est voilée de silence. Alors elle a poussé l'horizon jusqu'à l'océan pour y noyer sa souffrance, laver l'offense, décider de l'avenir.

Un texte court (dans cette forte collection d'une seule voix qui fait couverture neuve) qui dit le désir de l'échappée, la blessure qui sépare et plombe, l'intensité d'énoncer qui tout emplit, la résilience de l'indomptée. On y retrouve, comme l'écume d'une vague plus vaste, le souffle, l'ambition narrative et la voix féminine de l'écriture épique du Cœur des louves, en un condensé, elliptique et sûr, ciselé de vif-argent.

Auteur invité des Cafés Littéraires de Montélimar en octobre 2014.



Cécile Moulain, documentaliste du CDI Europa

mercredi 2 juillet 2014

Indovina / Paola Pigani [poésie]

la Passe du Vent, 2014
Invitée des Cafés Littéraires d’Octobre pour son roman « N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures», Paola Pigani est d’abord poète et se produit sur les scènes lyonnaises de la poésie vivante.
Avec Indovina, elle revient en poésie, à cette « écriture fragmentée » qui procède par images « comme des polaroïds » où il est question de scénettes autour des rues de Lyon, de l’amour, de l’enfance, de voyages..
Dans un ensemble suivant intitulé « Ailleurs naît si vite », elle croque ces "Roms en grappe/Hommes femmes enfants" et autres migrants rencontrés sur les trottoirs de sa ville, ces « fillettes qui sautent à cloche-pied/Sur des taches de soleil » et dont le regard croise le sien.
Dans un style simple et dépouillé, la poète court la ville, court la vie.. et nous dit qu’il y aura toujours « des ponts à traverser/des îles oubliées en plein fatras de la ville ».

Paola Pigani sera en lecture à la Nouvelle Librairie Baume le 4 octobre puis recevra à la Manut la cinéaste Caroline Parietti pour son film « J'ai l’honneur de » qui traite en documentaire de ce camp des Alliers où furent internés les tsiganes en 40 avant d’être en Café Littéraire pour son livre à l’Annexe.

Christian Liotard,  Cafés Littéraires de Montélimar

mardi 1 juillet 2014

Simple / Marie-Aude Murail [roman ado]

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Ecole des Loisirs
(Médium) 2004
Simple a 22 ans, mais dans sa tête , il n'en a que 3, parfois 3 ½.
Son doudou s'appelle M. Pinpin et il menace tout le monde avec son couteau. Kléber, son frère, s'occupe de Simple depuis que sa mère est morte. Il a 17 ans, entre en terminale et ne supporte plus sa grande-tante. Alors quand il voit une annonce qui propose une colocation, ils saute sur l'occasion.
Mais comment Simple va-t-il être dans cette nouvelle vie ? Kléber devra-t-il le ramener dans l'institut pour les déficients mentaux ? Va-t-il parvenir à finir son année ?

Vous le saurez en lisant ce livre que j'ai beaucoup aimé. Les personnages sont attachants. Certains passages sont tristes mais le thème est original.
C'est un livre un peu poétique. On le lit comme si on était sur une vague !

Iona 4è, collège Europa