1954 : la guerre
d'Indochine touche à sa fin. Composée de 4 français et de soldats
recrutés parmi la population locale, la 317ème section reçoit
l'ordre de se replier et de rallier un poste militaire plus au sud.
Commence alors une interminable marche dans la jungle oppressante.
Traqués, épuisés, les soldats tentent d'échapper aux embuscades
meurtrières d'un ennemi invisible. Dans cette débâcle, une
relation fraternelle va se nouer entre le jeune sous-lieutenant
Torrens (Jacques Perrin), tout juste sorti de St-Cyr, et le sergent
baroudeur Willsdorf (Bruno Crémer).
Le film est né du
parcours personnel du réalisateur, Pierre Schoendoerffer, récemment
disparu. Cinéaste aux armées pendant la guerre d'Indochine, il est
fait prisonnier à Dien Bien Phu et restera à jamais marqué par
cette expérience.
Réalisé avec une grande
sobriété, sans scènes spectaculaires destinées à « accrocher »
le spectateur, le film est un
témoignage quasi documentaire sur le quotidien des combattants, dans
leur grandeur et leur misère. On est saisi par la beauté des images
en noir et blanc, les dialogues ramenés à l'essentiel, et surtout
par la force d'authenticité qui se dégage du récit.
Primé au festival de
Cannes de 1965, La 317ème section reste un film toujours
aussi marquant aujourd'hui. A découvrir ou à revoir.
Chantal, Médiathèque
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